La Belgique lance sa Stratégie nationale pour les pollinisateurs 2021-2030

7 mars 2022
Ils sont indispensables pour la biodiversité et notre alimentation : les insectes pollinisateurs sont pourtant en déclin. Pour inverser le cours des choses, les autorités publiques compétentes, dont la Région bruxelloise, se sont engagées à travailler ensemble pour des écosystèmes sains, une meilleure production alimentaire et le bien-être humain.

Ils sont indispensables pour la biodiversité et notre alimentation : les insectes pollinisateurs sont pourtant en déclin. Pour inverser le cours des choses, les autorités publiques compétentes, dont la Région bruxelloise, se sont engagées à travailler ensemble pour des écosystèmes sains, une meilleure production alimentaire et le bien-être humain.

Le constat d’un déclin généralisé

La situation est préoccupante et urgente pour les pollinisateurs, menacés par l’utilisation de pesticides, la destruction de leurs habitats ou encore les changements climatiques.

À titre d’exemples, pour la Belgique :

  • Environ un tiers à la moitié des 2423 espèces de papillons de jour et de nuit recensées ont disparu ou sont menacées.
  • Sur les 381 espèces d'abeilles sauvages, plus d'un tiers ont disparu ou sont menacées de disparition (45 espèces éteintes et 113 en danger).
  • Les colonies d'abeilles domestiques enregistrent des taux de mortalité importants, particulièrement après l'hiver. Leurs causes ont d’ailleurs fait l’objet d’études récentes.
  • Les espèces de syrphes (une famille de mouches) montrent une tendance au déclin et plus de 50 des 320 espèces environ sont menacées.

Objectif : 5O% d’insectes pollinisateurs en plus

L’objectif de la stratégie nationale est donc, d’ici 2030 :

  • de réduire de moitié le nombre des espèces de pollinisateurs sauvages en déclin ;
  • d’augmenter de 50% le nombre des espèces présentant une évolution positive de leur population, par rapport à 2019.

Comment y parvenir ?

Tout d’abord, en rendant l’agriculture et l’horticulture propices aux pollinisateurs.  Cela passe notamment par un ensemble de pratiques agricoles favorables aux pollinisateurs, l’instauration d’un dialogue plus étroit entre les acteurs concernés, une meilleure cohérence entre les mesures politiques dans les secteurs agricoles et environnementaux, ainsi qu'une coopération étroite entre les agriculteurs et horticulteurs, les apiculteurs, les organisations de défense de la nature et les organisations agricoles.

L’objectif, important pour la région bruxelloise, est également de rendre les villes, les infrastructures et les espaces verts plus accueillants pour les pollinisateurs. Les possibilités de stimuler leur présence et d’améliorer leur protection sont nombreuses dans les zones urbanisées, notamment le long des routes et chemins de fer.

Enfin, la stratégie vise à améliorer la connaissance et la sensibilisation sur l'état des pollinisateurs et les causes de leur déclin.

Les quatre ministres de l’Environnement et les membres de la Conférence Interministérielle de l’Environnement élargie aux Ministres et Secrétaires d’état compétents pour l’Agriculture et la Politique scientifique, se sont engagés à mobiliser les ressources humaines et financières nécessaires pour la mise en œuvre de cette stratégie.