Lorsqu’ils furent confiés à Bruxelles Environnement pour être aménagés en parc, les 6 hectares cédés du Scheutbos étaient occupés par des potagers spontanés, quelques reliques intéressantes de végétation, de grands saules et des prairies dégradées. L’ensemble ressemblait à un terrain vague parsemé de débris et de dépôts clandestins.
Vu son contexte urbanistique (immeubles-tours, maisons unifamiliales, écoles…), le parc était destiné à devenir un lieu de récréation et de promenade pour tous ses habitants. Mais il fallait aussi conserver le potentiel écologique existant.
La philosophie du projet s’articule dès lors autour d’un principe de cheminement évolutif : du côté ville, le parc est paysager et plutôt classique avec des espaces de jeux, des pelouses, des plantations rangées et structurées, des aires de repos. Par contre, en progressant vers le paysage plus rural du site du Scheutbos, le parc devient, avec un verger de hautes tiges, des prés de fauches, des zones humides et des friches, de moins en moins structuré et ordonné.
Estimant que les potagers présents sur le site constituaient une activité récréative, mais aussi sociale importante pour de nombreux Molenbeekois et qui, de surcroît, avait sa place dans le paysage, la Région bruxelloise décida de les préserver, mais en les réorganisant dans un souci de rationalité, d’homogénéité et d’esthétisme. Des haies vives, d’un grand intérêt écologique, entourent les groupes de potagers.
Le Leybeek, ruisseau en partie canalisé et enterré, fut remis à ciel ouvert. Son cours fut élargi pour créer des zones inondables et deux mares. L’élévation de petites digues de retenue a amplifié ce phénomène d’inondation permettant ainsi à une végétation et une faune typiques des zones humides de s’y développer. Elles avaient disparu avant la création du parc, les voici à nouveau observables à partir notamment du caillebotis qui mène aux prairies du site classé.
Les prairies du Scheutbos, qui s’enrichissent au fil des années (nouvelles espèces de fleurs, de graminées, de légumineuses), sont le refuge des grives, merles, étourneaux, pigeons ramiers et autres corneilles qui y trouvent en abondance de quoi se nourrir. Il n’est pas rare non plus d’y apercevoir un lièvre, un mulot, de petites musaraignes ou des campagnols. Des poules d’eau vivent au bord du Leybeek, et dans ses mares, des épinoches.
Dans le petit bois situé au nord et où des pics épeichettes, des roitelets huppés et des mésanges à longue queue ont été observés, poussent des orchidées (Epipactis helleborine). Les grands saules blancs (Salix alba) qui émaillaient le paysage ont été préservés pour leur intérêt paysager : ils ponctuent l’espace et créent des volumes.
Faune
mésange à longue queue
chardonneret élégant
verdier d'europe
sizerin flammé
tarin des aulnes
azuré des nerpruns
grimpereau des jardins
criquet des pâtures
pigeon ramier
petite tortue
corneille noire
corbeau freux
choucas des tours
hirondelle de fenêtre
pic épeiche
rougegorge familier
faucon pèlerin
faucon hobereau
épervier d'europe
pinson des arbres
pinson du nord
gallinule poule-d'eau, poule d'eau
geai des chênes
citron
hirondelle rustique, hirondelle de cheminée
paon du jour
agrion élégant
goéland argenté
ouette d'egypte, oie d'egypte
myrtil
méconème fragile
sauterelle des chênes
bergeronnette des ruisseaux
grand porte-queue
tircis
canard colvert
mésange charbonnière
moineau domestique
grand cormoran, grand cormoran atlantique
faisan de colchide
rougequeue noir
pouillot véloce
pouillot fitis
anax empereur
pie bavarde
pic vert
piéride du chou
piéride du navet
piéride de la rave
azuré commun
accenteur mouchet
perruche à collier
amaryllis
agrion au corps de feu
bouvreuil pivoine
grenouille rousse
roitelet à triple bandeau
roitelet huppé
thécla de l'orme
sittelle torchepot
tourterelle turque
chouette hulotte
étourneau sansonnet
fauvette à tête noire
fauvette grisette
fauvette babillarde
sympétrum sanguin
sympétrum strié
grande sauterelle verte
hespérie du dactyle
chevalier culblanc
troglodyte mignon
grive mauvis
merle noir
grive musicienne
grive litorne
vulcain
belle dame
rousserolle verderolle
carte géographique
héron cendré
rousserolle effarvatte
bernache du canada
crapaud commun
buse variable
Flore
aubépine à un style
reine-des-prés
cardamine des prés
centaurée jacée
érable champêtre
érable sycomore
eupatoire chanvrine
gouet tacheté
iris jaune
lierre terrestre
menthe aquatique
millepertuis commun
grande marguerite
podagraire
prêle des marais
renoncule âcre
renouée du japon
roseau
salicaire commune
sceau de salomon commun
tilleul à peties feuilles
alliaire
véronique des ruisseaux
vulpin des prés