L’aménagement du parc du Scheutbos à Molenbeek-Saint-Jean, correspond à un nouvel art des jardins : répondre aux besoins sociaux des citadins tout en préservant et développant les potentialités paysagères et écologiques de l’endroit : celles de prés et de friches typiques de la campagne brabançonne.
Heures d’ouverture
Accessible en permanence
Des gardiens de parc de Bruxelles Environnement y font des passages réguliers au cours de la journée.
Contacts
Une question, un problème, adressez-vous pendant les heures de surveillance aux gardiens du parc.
Bruxelles Environnement : 02 / 775 75 75, info@environnement.brussels.
Entrées
On accède au parc du Scheutbos à Molenbeek-Saint-Jean par le boulevard Louis Mettewie, la rue du Scheutbos, l’avenue Maurice Van Hemelrijk ou via le site voisin du Scheutbos.
Accessibilité PMR
Le relief en pente forte (8%) du parc du Scheutbos est problématique pour les personnes à mobilité réduite. Toutefois, l’accessibilité est garantie par les revêtements utilisés dans la partie paysagère classique du parc en bordure du boulevard Louis Mettewie et l’avenue Van Hemelrijk.
A l’origine, le Scheutbos, comme une bonne partie du Brabant, était recouvert par l’immense forêt charbonnière. Les défrichements commencèrent au 8e siècle et 400 ans plus tard, pratiquement toute la zone était déboisée au profit de la culture. Plusieurs fermes, comme celles de Moortebeek et de Ravensteen dépendant de la cour féodale de Brabant, sont d’ailleurs mentionnées dans les documents de l’époque.
Le lieu est aussi connu pour avoir été le théâtre d’une bataille importante au Moyen Age : le 17 août 1356, le comte de Flandre Louis de Maele, réclamant une part du duché de Brabant, y a écrasé les Bruxellois.
Et le paysage ? La carte de Ferraris montre qu’en 1775, le Scheutbos est un ensemble de bois (au nord), de cultures, d’étangs (dans le fond de la vallée) et de prairies humides. Cet espace vallonné est traversé par deux ruisseaux : le Maelbeek qui coule d’ouest en est et le Leybeek qui y prend sa source. L’urbanisation du site commence dès le siècle suivant. Progressivement, les bois disparaissent, les étangs sont asséchés, les prairies humides drainées et des routes construites. Au début du 20e siècle, les prairies jadis cantonnées aux fonds alluviaux remplacent les cultures sur les versants. Le Leybeek s’assèche suite à la construction des boulevards Mettewie et Machtens. Puis, l’urbanisation s’accélère : une maison de repos, la Cité joyeuse, l’athénée de Molenbeek et d’immenses tours à appartements, entament le site. Sans une révision du plan de secteur en 1990, le Scheutbos aurait complètement disparu.
En 1992, la Commune de Molenbeek cède par bail emphytéotique à la Région bruxelloise une parcelle de 6 hectares au nord-est du Scheutbos pour en faire un parc destiné aux populations des nouveaux quartiers.
Aujourd’hui, le Scheutbos est donc composé de deux parties distinctes : le parc régional aménagé entre 1993 et 1995 par Bruxelles Environnement et un site semi-naturel classé en 1997.
Sculpture
Trois croissants et un arc (2000)
Cette sculpture en acier peint en rouge a permis à Thierry Bontridder (1956) de remporter le Concours de sculpture de la Région de Bruxelles-Capitale en 2000. Elle fut installée dans le parc du Scheutbos l’année suivante. Très légère malgré ses dimensions, l’œuvre est constituée de trois croissants symbolisant la course de l’astre lunaire dans le cosmos. L’arc sortant de terre qui s’y rattache évoque le lien ténu entre le ciel et la terre. Plus généralement, il s’agit d’une représentation symbolique de l’équilibre de l’univers.