Parc Léopold
A propos de cet espace vert
En plein cœur du quartier européen, le parc Léopold s’impose comme espace de liaison et de détente dans un environnement très urbanisé. Le site est un vestige de l’ancienne vallée du Maelbeek. Il fut classé en 1976.
En 2002 et 2003, le parc Léopold a connu une rénovation d’envergure: nouvelles infrastructures, curage de l’étang, etc.
Autour des bâtiments implantés dans le parc, de larges espaces ont été aménagés pour en faciliter l’accès. Un ruisseau artificiel descend la pente du coteau en zigzaguant pour terminer sa course dans le bassin aux otaries, dernier vestige de l’ancien jardin zoologique, juste à côté de l’étang et de sa petite île.
Infos pratiques
Heures d’ouverture
Accessible au public
Espace ouvert, le site est accessible au public en permanence sauf en cas de grand vent.
Une question, un problème?
- Pendant les heures de surveillance, adressez-vous aux gardiennes ou gardiens de parc.
- Pendant les heures de bureau, Service Espaces Verts de la Ville de Bruxelles : 0800 14 477 ou espacesverts@brucity.be
- En cas d’urgence, Zone de police Bruxelles Capitale Ixelles : 02 279 79 79.
Entrées
Le parc Léopold se situe au coeur du quartier européen de Bruxelles. L’entrée principale se trouve rue Belliard en face de la place Jean Ray, les autres sont chaussée d’Etterbeek, avenue du Maelbeek et rue Vautier.
Transports en commun
Aménagements
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Plaine de jeux
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Accès pour personne à mobilité réduite
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équipements sportifs
Aire de jeux pour les petits, terrain de sport, bancs, poubelles, réverbères.
Nature
Histoire
Le parc Léopold est un vestige de l’ancienne vallée du Maelbeek où, à proximité du cours d’eau et de ses nombreux moulins, des demeures de plaisance appartenant à l’aristocratie se partageaient un paysage boisé et vallonné. A l’emplacement du parc Léopold se trouvait autrefois le domaine d’Eggevoort dont une tour subsiste encore aujourd’hui. Fondé au Moyen-Âge et dépendant de la châtellenie de Bruxelles, il fut acheté par la famille Dubois de Bianco en 1819. C’était alors un parc d’une dizaine d’hectares comprenant une maison de campagne, des dépendances, un jardin d’agrément, des serres, un potager et plusieurs étangs.
Lorsque la Belgique devient indépendante, Bruxelles a besoin de s’étendre. D’une part pour faire face à une croissance démographique galopante et d’autre part pour répondre aux aspirations d’une bourgeoisie à la recherche d’espaces et d’embellissement. La naissance du quartier Léopold dans la vallée du Maelbeek procède de ces impératifs.
Dans ce contexte, le chevalier Dubois de Bianco cède en 1851 sa propriété à la Société royale de Zoologie, d’Horticulture et d’Agrément dont il est actionnaire pour en faire un jardin zoologique et horticole, mais aussi un lieu d’exposition, de fête, de causerie, de lecture ; bref un parc d’agrément, une promenade mondaine où la bourgeoisie du nouveau quartier peut se restaurer, écouter de la musique, prendre « l’air salubre » et contempler des curiosités (plantes, animaux exotiques…).
Un parc bien dans l’air du temps, mais qui, victime d’une gestion hasardeuse, provoquera la faillite de la Société royale de Zoologie et retournera à la Ville de Bruxelles en 1877. Les activités horticoles gérées par Jean-Jules Linden, se poursuivront quant à elles jusqu’en 1898.
Au cours des fêtes du « Cinquantenaire » de la Belgique, en 1880, l’ancien jardin zoologique devient le « Parc Léopold ». Simple jardin d’agrément, où s’installe le Musée d’histoire naturelle, il accueille les Bruxellois, mais attend une nouvelle affectation. Elle se présentera au tournant du siècle quand l’industriel Ernest Solvay et le médecin Paul Héger en accord avec la Ville, proposeront d’y installer une « cité des sciences ». Ainsi, grâce au mécénat de banquiers et d’industriels, seront construits dans le parc entre 1892 et 1914, cinq bâtiments à vocation scientifique : les Instituts de Physiologie, d’Hygiène, d’Anatomie, de Sociologie et une école de commerce.
Le parc Léopold aurait pu devenir le site de l’Université Libre de Bruxelles obligée de quitter le centre-ville en raison des travaux de la jonction Nord-Midi. Le projet n’aboutira pas, faute de place. Aussi, à partir de 1921, les instituts de recherche médicale déménageront-ils progressivement au Solbosch à Ixelles, nouvelle installation bruxelloise de l’ULB, et d’autres institutions prendront leur place : le lycée Emile Jacqmain, l’institut dentaire Eastman, le Mundaneum ou encore les presses universitaires de l’ULB.
Le parc Léopold, ses grilles et ses aubettes sont classés en 1976. Fort heureusement parce qu’en plein coeur du quartier européen, la pression immobilière se fait de plus en plus forte. Le Parlement européen s’est d’ailleurs construit en bordure du parc et l’écrase de sa masse imposante.
Patrimoine
Monuments
Les aubettes de la grille d’entrée
Elles ont été classées en même temps que le parc. Le grand architecte du Cinquantenaire, Gédéon Bordiau en avait dessiné les plans en 1869. Elles servaient à l’époque de local pour les gardiens qui y percevaient les droits d’entrée du zoo.
La Tour d’Eggevoort
A proximité de l’étang, la tour est un vestige du domaine médiéval d’Eggevoort. Ancien relais de chasse, transformé en pêcherie au 17e siècle, elle fit partie un siècle plus tard d’une auberge. Restaurée vers 1914, elle n’a plus aujourd’hui qu’une vague fonction d’entreposage de matériel.
La maison du directeur
Au pied du Parlement européen qui, aujourd’hui l’écrase de sa masse imposante, la maison du directeur est le dernier vestige des constructions imaginées par l’architecte Balat pour l’aménagement du parc zoologique et horticole dans la seconde moitié du 19e siècle. Cette modeste demeure servit à l’époque d’habitation à Jean-Jules Linden, le botaniste devenu directeur de la mission horticole du jardin. C’est toujours une habitation aujourd’hui.
L’Institut d’anatomie
Construit en 1893 selon les plans de l’architecte Jules-Jacques Van Ysendyck (hôtel de ville de Schaerbeek) et grâce au financement de Raoul Warocqué, patron des charbonnages de Mariemont, ce bâtiment assez austère abrita les auditoires et les salles de dissection de l’institut d’Anatomie de l’ULB, puis le centre de documentation de Paul Otlet (Mundaneum). Classé en 1988 et restauré depuis, on trouve aujourd’hui dans la partie gauche du bâtiment, le laboratoire intercommunal de chimie et de bactériologie et dans la partie droite, des locaux scolaires.
La Bibliothèque Solvay
Très bel exemple d’architecture éclectique due au talent des architectes bruxellois Constant Bosmans et Henri Vandeveld, la bibliothèque fut inaugurée en 1902 quand s’y installa l’Institut de Sociologie de l’ULB. Elle doit son nom à son généreux mécène, l’industriel Ernest Solvay. Entre 1967 et 1981, elle hébergea les Editions de l’Université, puis fut laissée à l’abandon. Classée en 1988, puis restaurée avec beaucoup de soin, elle est aujourd’hui gérée par la Société de Développement Régional de Bruxelles et sert d’écrin à l’organisation de réceptions, de conférences, d’activités culturelles…
L’Ecole de commerce
Conçue à la même époque que la bibliothèque Solvay par les mêmes architectes et à l’initiative du même industriel, l’école de commerce tranche architecturalement par rapport à cette dernière par la sobriété de son style. En façade, deux bas-reliefs symbolisant le négoce et le voyage rappellent la vocation première du bâtiment. Il est occupé depuis 1955 par le Lycée Emile Jacqmain.
L’Institut de physiologie
Jean-Jules Van Ysendyck est ici encore l’auteur de ce château moderne dédié en 1892-1893 à la science. A l’intérieur, dans un souci d’hygiène, le fer émaillé régnait en maître, tandis que de larges fenêtres laissaient entrer la lumière pour donner de la science une image positive. Les étudiants y apprenaient la physique médicale et la chimie physiologique. C’est aujourd’hui le bâtiment principal du Lycée Emile Jacqmain.
L’Institut Georges Eastman
L’homme était un mécène américain qui après avoir fait fortune dans la photographie, consacra son argent à créer des institutions dévolues aux soins dentaires. Le bâtiment, occupé aujourd’hui par des services du Parlement européen, fut construit entre 1933 et 1935 à l’emplacement de l’ancien Institut d’Hygiène d’après les plans de Michel Polak (Résidence Palace). On y trouvait une immense salle où officiaient les dentistes, une aile pour la stomatologie et une seconde pour l’orthodontie.
L’Institut Louis Pasteur
Pendant de très nombreuses années, le Centre de bactériologie et de sérothérapie de la Province de Brabant occupa dans le parc Léopold ce bâtiment édifié en 1904 d’après les plans de Valère Dumortier. Restauré en 2002, il accueille aujourd’hui la délégation du Land de Bavière.
Sculptures
Buste de Jean-Jules Linden (1899)
Botaniste, Jean-Jules Linden (1817-1898) fut le directeur scientifique du jardin zoologique et horticole du parc Léopold. Amoureux des orchidées, il bouturait dans les serres du parc des plantes rares du monde entier qu’il revendait pour les jardins d’hiver de la bourgeoisie de l’époque. Le buste réalisé par Alphonse de Tombay (1843-1918) se trouve à l’emplacement d’une grande serre construite par l’architecte Balat (futur concepteur des serres royales de Laeken) pour un nénuphar géant provenant d’Amazonie : le Victoria Regia.
Mémorial Yithzak Rabin (2005)
Un olivier centenaire a été planté le long d’une allée du parc le 4 novembre 2005 à l’occasion du 10e anniversaire de la mort de l’ancien premier ministre israélien. Une plaque portant les inscriptions « Yithzak Rabin 1922-1995 / Prix Nobel de la Paix 1994 assassiné par un extrémiste / Il y a un temps pour aimer et un temps pour haïr ; un temps pour la guerre et un temps pour la Paix - Ecclésiaste 3:8 » commémore l’événement. L’allée a aussi été rebaptisée à son nom.
L’arbre de la paix (1991)
A proximité de l’entrée de la rue Belliard, un arbre dédié à la paix dans le monde et à l’unité de l’Europe a été planté le 4 juin 1991 à l’occasion du passage à Bruxelles de la « Sri Chinmoy Oneness-Home Peace run », une course relais au flambeau à travers le monde. Guide spirituel, écrivain, poète, musicien, peintre et sportif originaire du Bengladesh, Sri Chinmoy oeuvre pour la recherche de l’harmonie dans le monde.
Musée
Le Museum des Sciences naturelles
Fondé en 1772, ce musée arrive au parc Léopold en 1880 et occupe, dans le haut du site, l’ancien couvent des Dames Rédemptoristes aménagé en 1860 par l’architecte Henri Beyaert pour le compte de la Société de Zoologie.
Une première extension est mise en chantier au tournant du 20e siècle selon des plans d’Emile Janlet. La seconde, immeuble-tour conçu dans les années 30 par l’architecte moderniste Lucien de Vestel, sera achevée une vingtaine d’années plus tard. Le bâtiment abrite aujourd’hui à la fois un musée (ses collections illustrent l’évolution, la biodiversité, les minéraux, la préhistoire…) et des unités et services de recherche. Le Museum est mondialement connu pour ses squelettes d’iguanodons.
Infos pratiques
Heures d’ouverture
Accessible au public
Espace ouvert, le site est accessible au public en permanence sauf en cas de grand vent.
Une question, un problème?
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- Pendant les heures de bureau, Service Espaces Verts de la Ville de Bruxelles : 0800 14 477 ou espacesverts@brucity.be
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Entrées
Le parc Léopold se situe au coeur du quartier européen de Bruxelles. L’entrée principale se trouve rue Belliard en face de la place Jean Ray, les autres sont chaussée d’Etterbeek, avenue du Maelbeek et rue Vautier.