Plateau Avijl

Un espace vert champêtre à haute valeur écologique
Uccle
îlot de fraicheur
espace vert communal

A propos de cet espace vert

Situé dans le quartier « Saint-Job » à Uccle, il forme un îlot de 8,7 hectares entouré par la rue Jean Benaets (chaussée de Saint-Job), le chemin Avijl, la Montagne de Saint-Job, le bas de la Vieille rue du Moulin et la rue de Wansijn. Ses caractéristiques de site semi-naturel, intégré dans le tissu social du vieux Saint-Job, en font l’un des derniers témoins du passé villageois de la commune d’Uccle et de son patrimoine historique.

Il constitue un espace champêtre à caractère rural, caractérisé notamment par la présence de jardins potagers, de jardins d’agrément et d’espaces verts sauvages (broussailles, pâturages, bois,…) parcourus par des sentiers qui s’y sont spontanément créés au fil du temps. Le site abrite une faune et une flore d’une grande diversité, y compris de nombreux oiseaux migrateurs, et constitue un écosystème unique à Bruxelles.

Les jardins potagers et d'agrément du plateau sont exploités par des familles d'origines sociales diverses et sont également utilisés à des fins éducatives par des écoles voisines. Le plateau Avijl n'est donc pas seulement un espace vert au cœur de la ville mais c’est aussi un espace irremplaçable de vie sociale et de biodiversité. Ses caractéristiques spécifiques le rendent complémentaire des espaces verts voisins : le parc régional du Fond’Roy et le Kauwberg, formant le maillage vert de la commune d'Uccle.

Infos pratiques

Heures d’ouverture

Accessible au public

Espace ouvert, le site est accessible au public en permanence sauf en cas de grand vent.

Présence régulière des gardiennes et gardiens de parc.

Une question, un problème?

  • Pendant les heures de surveillance, adressez-vous aux gardiennes ou gardiens de parc.
  • Pendant les heures de bureau, Service des Espaces verts de la commune d’Uccle : 02 605 16 80 ou servicevert@uccle.brussels.
  • En cas d’urgence, la zone de police Uccle / Watermael-Boitsfort / Auderghem : 02 563 96 39.

Entrées

  • Montagne de Saint Job, au niveau du n°100, tournez sur la droite, ensuite tout droit et prenez le sentier encaissé entre deux haies
  • Vieille rue du Moulin, en face du numéro 85a, prenez l'escalier où les quelques marches donnant accès au « chemin des amoureux » longeant, d'un côté les prairies et de l'autre le bois
  • Au bout de la rue Jean Benaets, juste après l'école et avant le rond-point, montez sur le chemin à votre gauche et prenez le chemin à droite dans le bois

Transports en commun

BUS : 37 (arrêt(s) : De Wansijn, Directoire) - 60 (arrêt(s) : De Wansijn)

Aménagements

  • Potager

Bancs, potagers, marre, compost collectif.

Les jardins potagers, qui occupent le cœur du plateau, se destinent au jardinage et à la détente. Ils sont tenus par des jardiniers amateurs qui cultivent les terrains depuis des décennies et participent à l'entretien des lieux.

Nature

Enclavé au milieu des habitations et des commerces du vieux quartier de Saint-Job, le plateau Avijl évolue vers un milieu seminaturel. Il est formé d'un ensemble de parcelles qui s'intercalent et se complémentent du point de vue écologique, constitué de friches herbacées et boisées, d'un bois de feuillus, d'une prairie pâturée ainsi que d'un ensemble de petites surfaces cultivées destinées à des potagers, parsemés d'abris de jardin hétéroclites et entrecoupés de sentiers ludiques.

Quelques pommiers attestent l'existence d'un ancien verger abandonné . Un bois de feuillus, composé d'une grande proportion d'érables sycomores, de bouleaux verruqueux et de saules marsault parmi quelques jeunes charmes et chênes et de quelques robiniers faux-acacia, occupe les terrains les plus élevés du plateau sur des sols limoneux. Le plateau est écologiquement complémentaires aux espaces verts voisins du Fond'Roy et du Kauwberg. Une grande quantité́ d'arbustes sauvages, tels les ronces, les mûriers, les framboisiers, les noisetiers participent à la flore du site et contribuent au développement de la faune locale.

Parmi les espèces vous retrouverez également : chêne pédonculé, hêtre, noisetier, aubépine, troène, renouée du japon, sureau, griottier de Schaerbeek, frêne, érable, houblon, charme, saule blanc, aulne glutineux, bouleau verruqueux, peuplier, tilleul, cornouiller sanguin et prunelier.

La renouée ou Fallopia japonica nous est arrivée d’Asie, plus particulièrement de Chine, de Taiwan, et du Japon où elle est la première à coloniser les sols pauvres et brûlés par les éruptions volcaniques. La colonisation de cette plante fut volontaire en Europe, car l’exotisme de la renouée avait conquis de nombreux botanistes et jardiniers de l'époque. Introduite comme plante d’ornement au début du 19ème, elle développera ensuite son extension particulièrement en Angleterre (comté de Cornwall) et en France, et un contrôle de sa progression, ou plutôt de son invasion, est devenue aujourd’hui indispensable. Sa présence en Belgique n’est pas datée mais elle prolifère aussi sur le plateau d'Avijl principalement sur l’ancienne décharge communale où furent entreposés notamment des déchets « vert ».

Faune

accenteur mouchet
amaryllis
buse variable
chouette hulotte
fauvette à tête noire
geai des chênes
grand cormoran, grand cormoran atlantique
grimpereau des jardins
hirondelle rustique, hirondelle de cheminée
mésange à longue queue
myrtil
perruche à collier
pic épeiche
pie bavarde
pigeon ramier
pinson des arbres
pouillot fitis
pouillot véloce
roitelet à triple bandeau
roitelet huppé
rougegorge familier
rougequeue noir
sittelle torchepot
sympétrum strié
troglodyte mignon

Flore

oseille sauvage
sanicle

Histoire

L'histoire mouvementée du château de St. Job a été racontée et commentée par Jacques Dubreucq dans son livre « Uccle : Tiroir aux souvenirs » (2 volumes). Le château de St. Job était un édifice classique ou, mieux, une « campagne » du début du XVIIIe siècle, communément appelée « la maison de Wanzyn ». Qui était ce Wanzyn et quand y aurait-il habité ? C'est peu clair, mais une rue porte aujourd'hui ce nom à l'emplacement du « château ». L'avenue Dolez, la chaussée de St. Job et la Vieille rue du Vieux Moulin (où se trouvait l'entrée principale) délimitaient la propriété avant son lotissement.

Au début du XVIIIe siècle, Joseph de Moncheaux, seigneur de Hannetz, en était propriétaire. Après lui on ne sait rien, jusqu'au début du XIXe siècle, lorsque Jacques Claessens, un rentier, y possédait un bien de 10ha, dont faisaient partie plusieurs jardins, des terres, des maisons et un vaste étang situé en contrebas de sa demeure.

Il serait fastidieux d'énumérer tous les propriétaires qui succédèrent à Claessens ; au début du siècle, le château avait été transformé en un agréable établissement ouvert au public en quête d'escapades champêtres. Il existe du reste plusieurs vues de cette « guinguette » ; sur l'une d'elles apparaîtrait, selon J. Dubreucq - spécialiste de la petite histoire ! - la belle-mère du peintre Paul Delvaux. En 1908, le domaine fut acquis par des religieuses françaises, qui remplacèrent la grille d'enceinte de la propriété par un haut mur.

Le château devint leur couvent, tandis que les dépendances furent aménagées en asile pour nécessiteux, imprimerie, buanderie et maison de retraite pour vieux soldats blessés lors de la bataille de Sedan. En 1913, le domaine, d'un peu plus de 8,5ha, fut vendu à quatre membres de la famille d'Arenberg. Deux d'entre eux avaient des liens avec Uccle : Eléonore Ursule Joséphine et sa fille Marie Ludmille Rose Sophie d'Arenberg avaient en effet habité le château de la Montagne. Les Arenberg y restèrent peu de temps, car les biens furent placés sous séquestre de 1918 à 1940.

Par ailleurs, aucun membre de la famille d'Arenberg n'a jamais été enregistré à Uccle à cette adresse. Dans l'entre-deux guerres, le château hébergea des familles nécessiteuses. A cette époque, la propriété était aussi fréquentée par les nudistes ! Parfois - écrit Dubreucq - des « observateurs » munis de fortes jumelles et postés dans les greniers de l'avenue Dolez allaient après coup porter plainte pour attentat à la pudeur.

A la fin des années 30, le château était en ruine, le domaine à l'abandon. Les allemands l'utilisèrent encore comme dépôt de munitions. Peu après la guerre, la propriété fut vendue par Marie Ludmille Rose Sophie d'Arenberg à l'ingénieur Edouard Roulez, qui la lotit aussitôt. Le château fut rasé, l'étang asséché.

Un des premiers projets d’urbanisation du plateau Avijl remonte aux années 1970 quand la Société Etrimo prévoyait la construction de plusieurs immeubles. Seul l'immeuble dit « Etrimo » construit au bout de la rue Jean Benaets verra le jour. Suite à la faillite de la société, qui projetait d’y construire quelques 600 logements, le plateau Avijl fut racheté par la Commune d’Uccle en 1970. Géré par la Régie foncière communale, ce site est demeuré un espace vert jusqu’à aujourd’hui. Afin de ne pas le laisser en friche, il a été maintenu en prairies et en jardins potagers.

Plusieurs projets immobiliers sortiront des cartons Ucclois jusqu'en 1988, où un plan particulier d'affection du sol (PPAS 28 bis) avalisait la construction de 326 logements et de 4 accès carrossables traversant le plateau de part en part. Il ne sera pas mis en œuvre.

En 1999, la Commune d'Uccle déposa un projet de lotissement (couvrant plus d'un hectare sur les 8 hectares du plateau) afin de construire 38 logements dont la moitié de « type social » et l'autre moitié de « type moyen ».

Ce projet prévoyait la construction de sept maisons et de trois petits immeubles à front de la Vieille rue du Moulin, et de dix-neuf maisons unifamiliales en prolongation de la Montagne de Saint-Job. La Commission de Concertation émit, en février 2009, un oui conditionnel. Une des conditions consistait en la révision de l'accès au lotissement par la Montagne de Saint-Job...

Après les élections communales d’octobre 2000, la nouvelle majorité uccloise remit sur la table le « dossier Avijl ». En avril 2003, les grands axes d’un nouveau projet d’urbanisation du Plateau ont été approuvés par le Conseil communal et le 11 septembre 2003, il confiait l’élaboration de ce projet à un bureau d’étude en le chargeant d'y associer tous les habitants qui le souhaiteraient... mais en vain !

Le pouvoir communal projeta d’y construire quelque 200 logements (dont la moitié à « caractère social »), au prix notamment du percement d’une nouvelle voirie pénétrant profondément sur le plateau. Outre un coût de viabilisation considérable, ce projet aboutirait à la destruction de près de la moitié des prairies et potagers du plateau, entraînant une déstructuration complète du site et une dislocation du tissu social et historique environnant.

Infos pratiques

Heures d’ouverture

Accessible au public

Espace ouvert, le site est accessible au public en permanence sauf en cas de grand vent.

Présence régulière des gardiennes et gardiens de parc.

Une question, un problème?

  • Pendant les heures de surveillance, adressez-vous aux gardiennes ou gardiens de parc.
  • Pendant les heures de bureau, Service des Espaces verts de la commune d’Uccle : 02 605 16 80 ou servicevert@uccle.brussels.
  • En cas d’urgence, la zone de police Uccle / Watermael-Boitsfort / Auderghem : 02 563 96 39.

Entrées

  • Montagne de Saint Job, au niveau du n°100, tournez sur la droite, ensuite tout droit et prenez le sentier encaissé entre deux haies
  • Vieille rue du Moulin, en face du numéro 85a, prenez l'escalier où les quelques marches donnant accès au « chemin des amoureux » longeant, d'un côté les prairies et de l'autre le bois
  • Au bout de la rue Jean Benaets, juste après l'école et avant le rond-point, montez sur le chemin à votre gauche et prenez le chemin à droite dans le bois

Transports en commun

BUS : 37 (arrêt(s) : De Wansijn, Directoire) - 60 (arrêt(s) : De Wansijn)

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