Etangs d'Ixelles

Un double miroir
Ixelles
îlot de fraicheur
espace vert communal

A propos de cet espace vert

Prolongeant les jardins de l’Abbaye de la Cambre dans un quartier à la qualité architecturale indéniable, les étangs d’Ixelles font partie des lieux de promenade réputés de la capitale. D’autant qu’ils viennent d’être entièrement restaurés.

Les contours des étangs d’Ixelles ont été dessinés dans le dernier quart du 19e siècle par l’architecte paysagiste Edouard Keilig qui leur a donné les courbes souples des aménagements de type paysager. Au-delà des berges en moellon, s’étirent des pelouses ponctuées de vieux arbres dont certains, courbés par les ans et comme attirés par le miroir de l’eau, y plongent leurs branches avec grâce.

Chaque étang a sa petite île plantée de saules, reposoir ou refuge pour les nombreux canards et oiseaux d’eau qui fréquentent les lieux. Des jets d’eau animent la surface et permettent d’oxygéner les étangs. L’étang inférieur, d’une superficie d’environ 20.500 m2 se situe 2,6 mètres plus bas que l’étang, plus petit, qui borde l’Abbaye de la Cambre. Le square du Souvenir les sépare et, sous les ifs, un chemin pavé contourne une grotte en rocailles.

A l’approche de l’Abbaye de la Cambre, le second étang est plus encaissé ; les pentes gazonnées y sont plus longues et plus boisées. Une promenade est aménagée tout autour des étangs. Une petite balustrade sépare les pelouses du chemin en dolomie où de nombreux bancs ont été disposés à intervalle régulier.

Infos pratiques

Heures d’ouverture

Accessible au public

Espace ouvert, le site est accessible au public en permanence sauf en cas de grand vent.

Les Étangs d’Ixelles ne sont pas directement accessibles puisqu’il est interdit de circuler sur les berges. La promenade s’effectue le long du chemin en dolomie qui les borde. 

Une question, un problème?

Entrées

Place Eugène Flagey, avenue des Eperons d’or, de l’Hippodrome, des Klauwaerts, square de la Croix-Rouge, rue du Levant, avenue Général de Gaule.

Transports en commun

BUS : 209, 71 (arrêt(s) : Etangs d'Ixelles, Flagey, Géo Bernier) - 59 (arrêt(s) : Flagey) - 210, 38, 60 (arrêt(s) : Biarritz, Flagey)
TRAM : 81 (arrêt(s) : Flagey)

Aménagements

  • Accès pour personne à mobilité réduite

On pêche dans les étangs d’Ixelles tous les dimanches, mercredis et jours fériés depuis le dernier dimanche de mars jusqu’au dernier dimanche d’octobre. Le permis de pêche n’est pas exigé. Par contre, le poisson doit être remis à l’eau après la pêche. Une participation de 3 € (1,5 € le mercredi pour les pensionnés) est prélevée sur place. Des bancs et des poubelles sont installés à divers endroits de l’espace.

Nature

Beaucoup de vieux et beaux arbres bordent les berges ou agrémentent les pelouses des étangs : tilleuls, saules pleureurs, érables, platanes, marronniers… Une quarantaine d’entre eux ont été désignés « arbres remarquables de la Région bruxelloise » dont six érables argentés, un saule blanc, quatre peupliers noirs, sept platanes à feuilles d’érable, deux cerisiers du Japon… Les eaux des étangs sont peuplées de carpes, gardons, brèmes, tanches, perches arc-en-ciel, brochets, goujons et anguilles qu’il est possible de pêcher certains jours de la semaine. Sur les bords, les oiseaux d’eau sont nombreux : foulques macroules, canards de barbarie et canards colverts, oies, ouettes d’Egypte, poules d’eau, hérons et depuis peu un couple de cygnes.

En mai, le canard mandarin vient parfois nicher aux étangs. Des grèbes huppés y sont aussi observés de temps à autre, tandis que la présence du grand cormoran devient plus récurrente. Beaucoup de perruches à collier occupent les cimes des arbres à la nuit tombante. La mise à l’eau de tortues de Floride par des propriétaires peu scrupuleux pose de sérieux problèmes aux gestionnaires des étangs ; notamment parce qu’elles se nourrissent des œufs en période de nidification.

Faune

accenteur mouchet
agrion élégant
azuré des nerpruns
bergeronnette des ruisseaux
bernache du canada
canard colvert
canard mandarin, aix mandarin
corbeau freux
corneille noire
crapaud commun
cygne tuberculé
épervier d'europe
étourneau sansonnet
fauvette babillarde
foulque macroule
fuligule milouin
fuligule morillon
gallinule poule-d'eau, poule d'eau
geai des chênes
goéland argenté
grand cormoran, grand cormoran atlantique
grèbe castagneux
grèbe huppé
grimpereau des jardins
grive mauvis
héron cendré
martin-pêcheur
merle noir
mésange à longue queue
mésange charbonnière
orthétrum réticulé
ouette d'egypte, oie d'egypte
perruche à collier
pic épeiche
pic vert
pie bavarde
piéride de la rave
pigeon ramier
pinson des arbres
pipistrelle de nathusius
pipistrelle, pipistrelle commune
pouillot fitis
pouillot véloce
roitelet huppé
rougegorge familier
sittelle torchepot
troglodyte mignon

Histoire

Au début du 13e siècle, le site des étangs d’Ixelles est un fond de vallée traversé par le Maelbeek qui y forme de vastes étendues marécageuses. Le duc de Brabant Henri Ier cèdera ce fond de vallée à Gisèle pour la création de l’abbaye cistercienne de la Cambre en 1201. Quatre étangs y seront creusés. Ils serviront de viviers à l’abbaye, qui fera également construire un moulin sur les bords du plus grand d’entre eux (à hauteur de l’entrée de l’actuelle rue des Cygnes). L’embryon du village d’Ixelles se formera à cet endroit grâce à lui. L’eau des étangs permit de développer à Ixelles une importante activité brassicole. Elle débuta dans l’enceinte de l’abbaye, puis s’étendit au 16e siècle sur les bords du Grand Etang où plusieurs brasseries s’installèrent. Un siècle plus tard, l’industrie y connaissait son apogée.

Jusqu’au 20e siècle, cabarets et guinguettes, profitant de la présence des brasseries, animaient les berges des étangs. Au 19e siècle, une autre activité économique s’y développa : l’exploitation de la glace. En hiver, lorsque les étangs étaient gelés, on y prélevait d’importants blocs de glace qui étaient ensuite conservés dans des glacières souterraines. L’exploitation prit fin au début du 20e siècle avec l’apparition des premières machines frigorifiques. Aux lendemains de la Révolution française, les communautés religieuses furent démantelées et leurs biens confisqués. Hippolyte Legrand, futur bourgmestre d’Ixelles, acheta alors, à titre privé, les quatre étangs (le Grand Etang, le Pennebroeck, le Ghevaert et le Paddevijver) et le moulin de l’abbaye de la Cambre. Ses héritiers les cédèrent à la commune d’Ixelles en 1871.

A cette époque, le caractère champêtre du petit village d’Ixelles changeait radicalement de physionomie : une partie du Grand Etang avait été remblayée pour créer la place Sainte-Croix où une nouvelle église venait d’être édifiée, tandis qu’un quartier neuf se constituait le long d’artères récemment tracées. Grand urbaniste, Léopold II, s’intéressa à la jonction entre la nouvelle avenue Louise et le quartier des étangs. Prenant la balle au bond, l’inspecteur-voyer Victor Besme proposa un plan d’aménagement général prévoyant la création d’un parc de liaison (le Jardin du Roi) entre les étangs et le rond-point de l’avenue Louise, la reconfiguration des étangs et la création de rues et d’avenues d’un gabarit plus large tout autour.

Dans ce contexte, les quatre étangs furent réduits à deux : le Grand Etang (déjà partiellement remblayé quelques années plus tôt) et le second étang constitué par la fusion du Pennebroeck et du Ghevaert ; le Paddevijver, tout proche de l’abbaye, venait d’être comblé pour y créer l’esplanade de la Cambre, actuel square de la Croix-Rouge. L’architecte Edouard Keilig (à qui l’on doit le tracé du bois de la Cambre) dressa les plans d’appropriation des berges des deux étangs restants. A partir de là, la bourgeoisie bruxelloise fit construire sur les nouvelles parcelles des maisons de maîtres de styles néo (classique, Renaissance flamande, gothique), éclectique, Art Nouveau, puis plus tard entre les deux guerres, Art Deco et Beaux-Arts.

Patrimoine

Monuments

Le monument Charles Decoster – Charles Samueël (1862-1938) et Frans De Vestel (1857- 1932) 

Monument en l’honneur de l’écrivain Charles Decoster, mort à Ixelles en 1879. Prenant la forme d’un édicule funéraire, il présente à l’avant plan, assis sur le rebord de la niche, les deux personnages principaux de l’œuvre maîtresse de Decoster : Thyl Ulenspiegel et sa fiancée Nele. Derrière eux, apparaît le médaillon en marbre de l’écrivain. La niche est délimitée par deux colonnes au dessus desquelles ont été sculptés deux autres personnages du récit : Lamme Goedzak et Katheline. De part et d’autre, la marmite et le rouet, de même que le chien endormi et le chat frileux symbolise la douceur du foyer flamand. Sur l’entablement, on peut lire une phrase extraite de l’ouvrage de Decoster : Est-ce qu’on enterre Ulenspiegel l’esprit, Nele, le cœur de la mère Flandre. 

Mémorial aux civils et soldats ixellois morts pour la patrie 

Charles Samuël (1862-1938) et Marcel Rau (1886-1966) 
Le mémorial se trouve entre les deux étangs d’Ixelles, au square du Souvenir. La première partie du monument fut érigée en 1926. Il s’agit de la personnification de la Justice (réalisée en bronze par Charles Samuël) avec, à l’arrière plan, un mur de pierre dans lequel sont gravés les noms des victimes ixelloises de 14-18, puis de 40-45. Les parties latérales ont été ajoutées après le second conflit mondial. La Victoire ailée supporte à gauche un civil et à droite un soldat. Ces deux statuaires en pierre sont l’œuvre de Marcel Rau.

Sculptures

La Danse – Jules Herbays (1866-1940) 

Sur un socle en pierre bleue, une nymphe et deux amours incarnent l’allégorie de la danse. La sculpture fut installée au bout du 2e étang, en face de l’Abbaye de la Cambre en 1913. 

Pascale – Alfred Blondel (1926-) 

Posée sur un socle en pierre bleue dans la végétation du square de la Croix-Rouge (non loin de « La Danse »), Pascale est un bronze figurant une jeune femme nue. Assise, elle appuie le coude gauche sur son genou relevé. Cette personnification de la sérénité au féminin est un thème récurrent dans l’œuvre de l’artiste bruxellois. 

Ixelles à ses pionniers coloniaux – Marcel Rau (1886-1966) 

La sculpture, tête de femme africaine posée sur une colonne, rend hommage aux Ixellois qui prirent part à l’expansion coloniale entre 1876 et 1908. Les noms de ces pionniers sont gravés sur le fût de la colonne, de même que certains symboles. L’œuvre de Marcel Rau (et de l’architecte Boelens) fut érigée square de la Croix-Rouge en 1933.

Infos pratiques

Heures d’ouverture

Accessible au public

Espace ouvert, le site est accessible au public en permanence sauf en cas de grand vent.

Les Étangs d’Ixelles ne sont pas directement accessibles puisqu’il est interdit de circuler sur les berges. La promenade s’effectue le long du chemin en dolomie qui les borde. 

Une question, un problème?

Entrées

Place Eugène Flagey, avenue des Eperons d’or, de l’Hippodrome, des Klauwaerts, square de la Croix-Rouge, rue du Levant, avenue Général de Gaule.

Transports en commun

BUS : 209, 71 (arrêt(s) : Etangs d'Ixelles, Flagey, Géo Bernier) - 59 (arrêt(s) : Flagey) - 210, 38, 60 (arrêt(s) : Biarritz, Flagey)
TRAM : 81 (arrêt(s) : Flagey)

Autres espaces verts à proximité