Parc Astrid

• Plaine de jeux
• Zone chiens sans laisse

Cet espace de verdure est le cadre de la maison de campagne des époux Ruelens-Lefèvre, industriels établis à Cureghem. Construite en 1873, la propriété comprend une maison de maître d’inspiration palladienne, une conciergerie, des écuries, une orangerie, une serre et une chapelle.

En 1906, la commune d’Anderlecht achète l’ensemble des 2,7 hectares. L’idée est de créer un grand jardin public pour répondre aux besoins de l’aménagement du quartier du Meir. Cinq ans plus tard, en 1911, le parc est inauguré sous le nom de « Parc public du Meir » ou « Parc d’Anderlecht ». L’ancienne maison de campagne est transformée en café-restaurant appelé « Laiterie ». Mais les affectations du bâti se multiplient : les étages et les combles accueillent le gardien du parc et sa famille, d’autres salles font vibrer des fêtes ou encore des concerts.

En 1914, le voisinage s’étoffe. Les terrains de football du Royal sporting club d’Anderlecht (RSCA) sont installés en lisière. Des îlots résidentiels et de belles demeures se développent alentours. Un étang de 52 ares est creusé à l’emplacement de l’ancien marais et le parc s’agrandit peu à peu. Les parcelles avoisinantes s’ajoutent à la superficie initiale pour comptabiliser 15 hectares au total en 1928.

En 1926, la commune fait appel à l’architecte paysagiste belge, Jules Buyssens (1872-1958), pour dessiner les perspectives du parc. Ses plans tardent à se concrétiser suite à des finances communales difficiles et son projet ne se finalise qu’en 1948. Mais sa « patte » est encore visible aujourd’hui : lignes arrondies des sentiers et pelouses, mise en valeur des dénivellations du terrain, vues dégagées et larges perspectives. Jules Buyssens met le plan d’eau, son île, sa végétation en évidence. Comment ? Par un jet d’eau (aujourd’hui inactif) mais aussi par plusieurs vues plongeantes, notamment depuis la butte occupée par un belvédère. Il parvient à isoler le complexe sportif du RSCA du reste du parc en insérant une plantation « tampon » formée par des arbres de taille importante et en jouant sur différentes topographies.

En 1933, tous les sentiers sont recouverts d’une légère couche de dolomie. La maison accueille, elle, des classes de l’école provinciale de culture maraîchère et de l’école moyenne. Et c’est en 1935 que le parc est définitivement rebaptisé « Parc Astrid » en hommage à la Reine Astrid disparue. Le nom est gardé et gravé sur une grille en fer   installée à l’entrée du rond-point du Meir. Ce square, situé au carrefour d’importantes artères, complète d’ailleurs la composition de Buyssens. Son allée centrale, ornée de parterres, offre une belle perspective sur l’entrée principale du parc. Au lendemain de la guerre, le rez-de-chaussée de la maison est alloué au Service des Travaux Publics et au Service des Plantations de la commune d’Anderlecht. Dans les années 50, plusieurs aménagements destinées à créer du lien social enrichissent le parc : le pavillon reine Fabiola, l’aubette des pêcheurs ou encore la plaine de jeux. L’entrée principale est, elle aussi, embellie par une structure rectiligne abritant des cascatelles. Celles-ci prennent leur source dans des bassins étagés. Construite en 1958, cette entrée est éclairée et recouverte de pierres de taille. Elle rappelle l’entrée de l’Expo 58. En 1952, le conseil communal crée une « Maison des Artistes » dans la maison du parc. Une activité dynamique jusqu’en 1972. Le bâtiment est finalement démoli en 1986 suite aux travaux d’extension du RSCA. Les installations sportives du parc sont aussi modernisées et agrandies dans les années 80.
Les rénovations s’échelonnent au cours du temps. Entre 2005 et 2017, la commune a planifié plusieurs phases de travaux afin de revaloriser le parc. Ce large écrin de verdure soigné par la commune fait partie d’une longue chaîne d’espaces verts qui traverse Anderlecht et offre un réseau piéton de près de 6 kilomètres de long.

Trois œuvres d’art jalonnent le parc Astrid :

• Mémorial Prosper-Henri Devos (1922 – Edmond De Valériola) : un hommage adressé au jeune poète anderlechtois
• Buste en pierre (1946 – Maurice De Korte) : une femme assise, installée sur une stèle en brique, tient un bouquet
• Mémorial Jules Ruhl (1946 – Pierre Theunis) : un hommage dédié au fondateur de la Société royale protectrice des animaux, Veeweyde