Lorsque l’entrepreneur Edmond Parmentier se voit confier la construction de l’avenue de Tervueren en 1895, il se constitue une propriété le long de cette grande voie d’accès et du talus situé à l’angle de l’avenue qui porte aujourd’hui son nom. La propriété se trouvant à proximité du futur parc de Woluwe, il s’engage, dans un souci de cohérence urbanistique, à l’aménager ainsi que le talus voisin, d’après un plan approuvé par l’architecte paysagiste Emile Lainé ; celui-là même qui dessina les tracés des parcs voisins de Woluwe et des Etangs Mellaerts.
L’endroit était à l’origine une zone marécageuse parsemée d’étangs. Les terres provenant du percement de l’avenue de Tervueren serviront à remblayer partiellement cette zone humide et, comme dans les parcs voisins, deux étangs alimentés par un petit ru affluent de la Woluwe seront réaménagés. De sa propriété, l’entrepreneur domine les deux prestigieuses artères de la capitale dont il a assuré le percement : l’avenue de Tervueren et le boulevard du Souverain. Mais il ne profitera pas longtemps de sa belle maison de type norvégienne et de son nouveau domaine : Edmond Parmentier meurt en 1910 au moment où s’achève enfin le chantier du boulevard du Souverain et les nombreux litiges qui l’ont accompagné.
Pendant la première guerre mondiale, la Comtesse de Mérode utilise les bâtiments du domaine pour y accueillir des combattants mutilés et leur réapprendre un métier compatible avec leur handicap. En 1919, l’Etat devient propriétaire des lieux et, dans la continuité de ce qui avait été fait au cours des années précédentes, y établit un hôpital militaire. L’incendie qui ravagea les bâtiments, pour la plupart en bois, en 1925, mit fin à l’existence de l’hôpital.
Le parc et les bâtiments épargnés seront mis à la disposition de l’abbé Edouard Froidure en 1933. Soucieux d’occuper les enfants des quartiers défavorisés de Bruxelles, l’abbé crée en effet au parc Parmentier les « Stations de plein air », premières plaines de jeux bruxelloises. Elles y sont toujours aujourd’hui, occupant la partie haute du parc ; la partie basse, le long de l’avenue de Tervueren, fait partie des parcs publics de la Région bruxelloise gérés par Bruxelles Environnement.